Cette année la mer Baltique était le bassin de navigation avec Suède et Finlande comme pays choisis.
L’équipage s’est retrouvé à Stockholm début juin et a embarqué sur TARA amarré plus au sud, un Irisoft 44’ jaune que nous confient pour 3 semaines, les propriétaires, des amis d’Annette et Jean-François.
Nous avons décidé de faire 2 escales avant de mettre le cap sur les îles finlandaises Aland, de toucher la latitude 60° nord et de nous imprégner de cette lumière presque permanente.
Pour donner un aperçu de la vie à bord, on peut définir les rôles que chacun a pris de temps à autre, au gré des envies et des moments : Gildas le bienheureux a régalé l’équipage de plats savoureux, Odile a mis sa bonne humeur au service de tous, Philippe a animé la vie du bord lorsqu’il n’était pas à la sieste tandis qu’Annette et son amie Odile additionnaient leurs efforts pour faire évoluer Tara entre les îles, et les cargos, ferries, paquebots et éoliennes alors que Jean-François s’activait à la barre et aux manœuvres, sollicitant chacun.
Tous ensemble, du matin au soir. Juste le bonheur de partager un lieu de vie qui avançait sur l’eau dans un panorama changeant pas trop venté.
Il n’y a pas de réalité géographique pour définir la Scandinavie faite de péninsules, d’îles et de frontières continentales avec d’autres pays. Au plus peut-on parler de latitude nordique et situer le cercle arctique au 66°33 comme référence.
La Scandinavie est un espace de nature, d’une relation de soi à cette nature, dans un vaste environnement lumineux.
C’est pourquoi, embarquer sur un voilier est une bonne manière de découvrir cette subtile alliance de la continuité du territoire dans le pointillé infini des îles. C’est également un bon moyen d’inventer à l’escale, le rapport à l’autre dans les frontières linguistiques des gens du nord.
« La langue étrangère est un passeport pour retrouver sa maison. »*
Présent partout, le pavillon du RYC a salué les étapes de notre voyage marin.
Il a été hissé à Sandhamn, il a découvert les orgues d’une église à Mariehamn, il a flotté sur le sac à dos, il a côtoyé le Wasa, fameux voilier du XVII e siècle, coulé à sa première sortie devant Stockholm, il s’est déplié à Faro l’île d’Ingmar Bergman, il a visité le château de Kalmar, il a accompagné l’équipage prendre une glace ou une bière en terrassse hors de portée des canards toujours présents. Le sauna lui a été épargné ainsi que le bain de mer.
Tara a parcouru environ 700 milles avec cette bande de gais lurons qui s’est éparpillée fin juin et compte bien se retrouver à Camaret le premier week-end de septembre à Notre Dame de Rocamadour, avec le RYC comme point commun.
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RMF, Passé la haine et d’autres fleuves, roman éd.Le Fram.
